CITATIONS
Mes amis, la vie est belle,
Chant Scout repris par les femmes dans les camps de concentration
Malgré les peines qui nous enchaînent.
Âme claires, voix légères,
Sans un sou au fond de l’escarcelle,
Chantons au soleil qui ruisselle,
La vie est belle, belle toujours !
Ce chant scout m’a ému. Le simple fait de se rappeler qu’il a été un soutien pour toutes ces femmes est émouvant. Sans doute, Haïdi ( Adélaïde Hautval ) l’a-t-elle chanté avec toutes ces femmes qu’elle a sauvées de la mort ! C’est Frédéric Hautval qui m’a suggéré de trouver un beau titre, nous en avons parlé et choisi finalement celui-ci. Au fil des mois, je ne regrette pas. « Quelqu’un veut la Vie est belle, il en reste combien? Une école vient de commander la vie est belle… je vais signer la vie est belle.. » Quel joli titre !
Adélaïde Hautval, Juste parmi les Nations depuis 1965. Une des premières Justes de France.
Je suis le gardien de mon frère.Dans un monde en proie à un total effondrement moral, une petite minorité, les Justes parmi les Nations, fait preuve d’un courage extraordinaire pour défendre les valeurs fondamentales de l’humanité, se démarquant radicalement du courant dominant d’indifférence et d’hostilité qui prévalut durant la Shoah.
Yad Vashem, Institut International pour la mémoire de la Shoah
Haïdi reçoit en 1965 la Médaille des Justes. C’est une reconnaissance très émouvante. JUSTE PARMI LES NATIONS. C’est un terme qui m’émeut aux larmes. C’est une des plus belles reconnaissances que l’on puisse décerner et cela lui va tellement bien ! À bien réfléchir, je pense que c’est ce qui m’a poussé à me pencher sur la vie et l’oeuvre sur cette femme pour écrire sa vie.
Pense et agis selon les eaux claires de ton être
Citation choisie par Hélène Hautval et des lycéens pour rendre hommage au courage et à la vie d’Adélaïde Hautval.
Qui sauve une vie sauve l’univers tout entier
Extrait du Talmud, cité par Yad Vashem
Cette citation n’est pas d’Adélaïde Hautval, mais elle lui rend hommage. C’est ainsi qu’elle a vécu. J’ai voulu, en la citant en exergue de mon livre, souligner la détermination qu’elle a eue à défendre toujours les plus faibles, les plus menacés, tout au long de sa vie. Rentrant des camps, elle n’a pas repris son activité de psychiatre, mais un poste de médecin scolaire. Comme si elle voulait se pencher sur la jeune génération, celle qui sortait tout juste de la guerre, qui n’avait pas encore eu le temps d’y participer. Elle a pris part à plusieurs revendications, concernant diverses causes. Pour protester, ne suivant que sa détermination et ses convictions, elle renvoie sa médaille en 1982, après le massacre des Palestiniens des camps de Sabra et Chatila à Beyrouth. Toute sa vie, elle a suivi son coeur et sa droite pensée.